Face aux enjeux globaux de diminution des ressources naturelles non renouvelables et face à une demande mondiale toujours plus forte, l’économie de fonctionnalité découle d’une longue réflexion censée permettre un découplage entre la consommation de ressources et la création de valeur. Elle fournit un cadre théorique certes robuste, mais qui nécessite désormais d’être repensé dans une perspective plus large, liée plus particulièrement au processus d’innovation et son ouverture.

En effet, ce passage de la vente d’un objet à la mise en place d’une solution tournée vers un résultat en terme de performance, invite l’entreprise à se tourner désormais aux côtés d’une pluralité d’acteurs, à la fois entreprises, collectivités, organismes de recherche et utilisateurs.

Cette mise en commun de savoirs, de compétences mais aussi de capacités financières interroge en amont sur la gouvernance du projet, en terme par exemple de respect des conditions de propriété intellectuelle, mais aussi en aval sur le partage de la valeur économique obtenue par les gains de performance. La structure des arrangements institutionnels à l’origine de ces formes de coopération est essentielle et passe par la construction d’une proximité organisée entre les acteurs.