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Transition écologique et économie stationnaire: la question de l'intégration territoriale des bioraffineries

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La bioéconomie écologique

 

Les bioraffineries sont sources d'espoirs : il existerait un après-pétrole où l'essence serait remplacée par les biocarburants, où les produits chimiques seraient d'origines végétales et où les plastiques seraient remplacées par des matériaux biosourcés. Mais le développement de ce qu'on pourrait appeler une bioéconomie reposant en grande partie sur l'exploitation de ressources renouvelables organiques est aussi source de tension : les craintes portent sur l'augmentation des prix des ressources alimentaires ainsi que sur les pollutions et la dégradations des sols engendrées par les monocultures intensives nécessaires; une seconde voie serait de ne se servir que des rebuts, des déchets végétaux issus de l'agriculture et de la sylviculture ou des décchets ménagers fermentiscibles.

C'est cette seconde voie que je compte explorer, en me demandant s'il est possible de construire sur un territoire donné une écologie industrielle permettant d'exploiter de manière soutenable les déchets de ce type. L'écologie industrielle, popularisée par Erkman en 1998, vise à construire un métabolisme d'industries permettant l'élimination quasi complète des déchets ultimes en repensant la circulation des matières, de manière à ce que le déchet d'un processus soit la ressource d'un autre. Le but est ainsi de construire un modèle économico-écologique stationnaire, c'est-à-dire qui évite la formation d'accumulation à l'intérieur du système. Ce modèle pourra être inspiré des modèles de production jointe développés par O'Connor et Douguet. Au delà, la question sera posée de l'élargissement du modèle au niveau européen : une bioéconomie à l'échelle de l'Union peut-elle être stationnaire ?

 

Cas d'études

 

Un premier cas d'étude portera sur la plate-forme technologique en cours de réalisation sur le site de traitement des déchets de la SEMARDEL à Vert-le-Grand en Essonnes (91). Cette plate-forme vise à devenir un banc d'essai pour les démonstrateurs pré-industriels visant à valoriser de manière innovantes les déchets industriels et ménagers. Au sein de l'association NOVA GREEN, porteuse du projet, mon travail consistera à définir un système d'éco-innovations permettant de recycler l'ensemble des déchets organiques des communes environnantes.

Ma thèse est financée par le programme Education du projet européen Climate-KIC (Knowledge Innovation Community) : des interactions avec les partenaires au sein de la KIC seront donc crées, et la possibilité de travailler sur un second cas d'étude en Europe sera approfondie.

updated date
03/10/2012
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